Le réglage du pulvérisateur se fait en 2 étapes. La première, à poste fixe, consiste à vérifier certains paramètres de fonctionnement de manière à connaître le volume de bouillie appliqué par hectare. La seconde, au vignoble, vise à adapter le réglage des diffuseurs à la végétation à traiter.
Etape 1 : réglage des paramètres de fonctionnement du pulvérisateur
Pour connaître avec précision le volume de bouillie appliqué par hectare, il est nécessaire de vérifier certains paramètres de fonctionnement.
Le calcul du volume de bouillie appliqué par hectare s’effectue à partir de la connaissance de 3 paramètres du pulvérisateur : la vitesse d’avancement, le débit du pulvérisateur et la largeur traitée.
On utilise la formule suivante pour calculer le volume de bouillie appliquée par hectare :
Régler le débit du pulvérisateur
Il existe deux façons de régler le débit du pulvérisateur :
- La mesure exhaustive (à privilégier) : il s’agit de réaliser une mesure du débit de chaque buse ou de chaque pastille. Parfois un peu longue à réaliser, cette méthode est néanmoins la seule qui permette de vérifier la conformité du débit de chaque buse ou pastille.
- La mesure globale : après avoir rempli la cuve jusqu’au débordement, pulvériser 5 minutes et mesurer le volume nécessaire à rajouter pour que la cuve déborde à nouveau. Cette méthode est simple à réaliser mais ne permet pas de diagnostiquer d’éventuels problèmes (par exemple des buses partiellement bouchées ou usées).
Mesurer la vitesse d’avancement
Bien qu’affichée sur le compteur du tracteur, la vitesse d’avancement nécessite d’être vérifiée car il n’est pas rare d’observer des écarts. Les mesure est d’autant plus facile à réaliser en viticulture que l’on traite des rangs palissés. Il suffit donc de chronométrer le temps nécessaire pour parcourir 10 piquetées et, connaissant l’espace entre 2 piquetées, de calculer la vitesse d’avancement.
Noter la largeur traitée
La largeur traitée correspond à la distance entre deux passages de tracteur.
Autres paramètres à vérifier lors du contrôle du pulvérisateur
Le contrôle à poste fixe du pulvérisateur peut être l’occasion de vérifier :
- La présence des dispositifs de sécurité sur les transmissions et les ventilateurs
- L’étanchéité des circuits (tuyauteries, filtres, système anti-goutte)
- La suffisance du niveau d’huile dans les pompes
- La tension correcte des courroies
- L’état général du pulvérisateur (déflecteurs, tuyaux d’air…)
Etape 2 : réglage des diffuseurs du pulvérisateur au vignoble
Cette étape consiste à adapter le réglage des diffuseurs à la végétation à traiter. Cette dernière varie en fonction du stade phénologique de la vigne, de la pousse mais également en fonction du mode de conduite. L’objectif est de toucher l’ensemble de la végétation (et plus particulièrement les faces inférieures des feuilles et des grappes) tout en limitant les pertes au sol et la dérive aérienne. Plusieurs techniques peuvent être utiles pour ajuster les réglages.
Pulvérisation : quelques informations réglementaires
Le contrôle obligatoire des pulvérisateurs est reconnu par l’administration pour une durée de 5 ans (pour les pulvérisateurs contrôlés avant le 1er janvier 2021) et pour une durée de 3 ans (pour les pulvérisateurs contrôlés depuis le 1er janvier 2021). Pour les pulvérisateurs neufs, le propriétaire doit faire contrôler l’appareil avant l’échéance des 5 ans.
La réglementation encadrant l’utilisation des produits phytosanitaires a largement évolué au cours des dernières années. Les zones non traitées à proximité des cours d’eau peuvent être réduite sous certaines conditions, notamment celle d’utiliser un matériel homologué pour réduire la dérive.
Consultez la liste des matériels permettant la limitation de la dérive
L’utilisation des buses à injection d’air est l’un des principaux moyens de réduire la dérive.